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Bref, aujourd'hui une nouvelle très belle situation était annoncée, et cette fois-ci en plein sur la Haute-Loire. C'est plutôt rare d'avoir de belles cartes de prévisions sur mon département, alors j'ai pas hésité et j'ai sauté sur l'occasion.
Des orages multicellulaires à propagation rétrograde sont annoncés sur la Haute-Loire, en prenant naissance à hauteur du Puy-en-Velay, et partant dans la direction du nord-est vers les cols de l'Ardèche ( Annonay en contre-bas ).
Arrivé sur place au col du Pertuis à 15h30. Le temps est très lourd, l'humidité est déjà de la partie, ça s'annonce bien. Un voile nuageux assez important s'est mis en place à moyenne altitude, et de la faible pluie apparaît sur les radars au sud-ouest de la Haute-Loire. Sur l'instant, je pense que tout risque de foirer.
Mais la convection démarre très brutalement ( un peu comme si on jette une allumette dans un bidon d'essence ), je ne sais pas ce qui a fait le déclic, mais les nuages poussent à une allure impressionnante. Les premières cellules éclatent.
Des orages monocellulaires classiques dans un premier temps, sur Le-Puy-en-Velay.
16h00, 4 enclumes jonchent le ciel. Les intensités ne sont pas exceptionnelles, mais les structures quant à elles, c'est une autre histoire.
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17h00, les orages se renforcent, les intensités instantanées commencent à pointer sur du 350-400mm/h. Les orages commencent à évoluer en puissantes multicellules à propagation rétrograde sur Le-Puy-en-Velay.
Toujours pas de précipitations sur mon spot, je suis vraiment bien placé. La ligne orageuse commence à m'encercler, le vent se lève, une rafale, des impacts, un vrai régal pour les yeux et les oreilles.
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Puis un rideau de pluie extrêmement dense se met en place à l'avant du front, et se met à monter sur le col là où je me trouve. Il faut bientôt plier, mais je dresse le parapluie pour faire une ou deux photos de plus malgré les conditions qui deviennent tendues.
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Le pluie devient trop forte, des bases menaçantes se trouvent juste au dessus de moi. Je rentre dans la voiture, puis deux impacts tombent à environ 500 mètres au dessus dans la forêt.
Je retenterais par la suite de me repositionner de nombreuses fois de façon à être sur le côté de la ligne orageuse régénératrice, sans succès. Les orages deviennent trop pluvieux, et se rapprochent dangereusement de chez moi, quand je me souviens que je n'ai rien débranché. Je trace à la maison, les impacts tombent sur le paratonnerre du clocher de l'église à 500 mètres. Je débranche tout, rien à signaler, mais ce déluge qui s'abat sur la ville avec une force incroyable fait rapidement monter les eaux. La sirène de ville sonne, probablement des accidents, je décide de rester chez moi à l'abri de ce carnage.
Après c'est normal d'avoir eu le doute en voyant les colonnes convectives pousser à proximité de chez toi, j'aurais fais certainement le même choix, mais cela montre que la première idée est souvent la meilleur en général.
