Moi, je crois que j'ai toujours été fasciné par les orages, car il me reste beaucoup de souvenirs orageux alors que j'étais haut comme 3 pommes (bien que peu de pommes n'aient été rajoutées entre temps... LOL).
Je me souviens bizarrement d'un soir où j'étais avec mes grand-parents et qu'on revenait de courses. Je devais avoir dans les 4 ou 5 ans. Il y avait eu un orage violent. Je revois cette scène dans la cuisine quand ils déchargeaient les courses pendant que l'orage pétait dehors. Je sais pas pourquoi ce passage m'a marqué, mais je m'en souviens toujours.
Je me souviens aussi d'un orage que je regardais avec mon père sur ma terrasse. J'étais pas beaucoup plus vieux.
Je me souviens aussi d'un feu d'artifice qui avait foiré 'à cause' d'un orage. La voiture était garée à 200m sur le parking de Carrouf, j'avais quand même un peu la trouille vu qu'on était sous les élements déchainés.
Pendant ces années-là, je n'étais pas spécifiquement passionné par les orages. Mais j'étais fasciné, et je ne m'en suis aperçu que plus tard.
Ensuite, mon goût pour la météorologie a pris du poids (comme moi, d'ailleurs.. lol). J'étais scotché aux bulletins météo TV, à mes relevés, aux bouquins météo, etc.
Le samedi 3 février 1990, en début d'après-midi, une tempête s'abbat sur tout le quart NO de la France. L'anémomètre de Champhol (CDM28 à 5km de chez moi) mesure 145 km/h en maximal. Mon père (qui bossait à la SNCF) est appelé en urgence par son travail pour réparer des semi-barrières de passages à niveau cassées par les vents violents. J'étais sorti faire un tour sous le vent et c'était vraiment bizarre tous ces bruits d'objets agités (envolés ?) par le vent. En ce qui me concerne, c'était un bon souvenir ! (Cette tempête a toutefois fait plusieurs morts...
)
Bizarrement, vers l'âge de 14 ans, j'ai eu une soudaine phobie des orages au point d'aller vraiment mal. Quand j'étais chez moi, il m'arrivait parfois de fermer les volets, de me boucher les oreilles, etc. Je vous raconte pas le bordel... Et dire que c'était vraiment pas des caprices !
Sauf que, en plein dans cette période, j'ai vécu l'orage du siècle ! C'était le 30 avril 1993. Je m'en souviens comme si c'était hier. Je vous raconte pas le carnage, aussi bien sur le plan météorologique que sur le plan 'phobique' (ça se dit ?). J'étais chez moi ce matin-là et je ne me sentais vraiment pas en sécurité. La foudre frappait partout sans s'arrêter. Le ciel était vraiment très menaçant. La pluie tombait violement jusqu'à inonder les rues.
Finalement, après 1h à regarder par les fenêtres, j'ai passé le reste de la matinée chez des amis dans une rue pas loin. Ma rue débordait de flotte. C'est excessivement rare qu'un tel ruisseau se produise dans mon quartier.
L'orage aura duré 3h en tout. Le pylône anémométrique de la station météo de Champhol a notament été foudroyé. La foudre a du coup grillé la console éléctronique sur laquelle sont branchés tous les cables provenant des sondes éléctroniques (température/HR/anémomètre/girouette/etc). En plus, ça coûte une fortune des consoles pareilles (dans les 15000€ si je dis pas trop de conneries) !! De la grêle s'est abbatue par endroit. Heureusement, par chez moi, ce n'était que de la pluie.
Enfin bon, l'orage du siècle ! Et lors du bulletin météo de TF1 et France2, les présentateurs ont parlé de mon orage (très brièvement toutefois).
Lors de ces années, je voulais faire de la météo mon métier. En fait, j'hésitais entre l'informatique (passionné de programmation, grâce à mon cousin, depuis l'âge de 9 ans sur des machines Amstrad - d'ailleurs j'alliais météo et informatique), la météo (bizarrement, personne n'est passionné par la météo dans ma famille -je sais donc pas d'où j'ai choppé ce virus) ou la SNCF (je suis petit-fils et fils de cheminot, j'ai donc attrapé le virus aussi lol).
Mais il y a hélas eu des aléas de la vie qu'on demande pas forcément, avec une succession de tuiles en pleine figure, qui m'ont empêché d'accèder à mes rêves. J'ai donc décidé d'en faire uniquement mes passions. En fait, c'est pas forcément plus mal. Ca permet de réellement se passionner sans avoir des ordres d'un chef derrière son c*l héhé...
Bref, cette phobie des orage a duré quelques années avant de disparaître.
Je me suis de plus en plus intéressé à la météorologie et principalement aux phénomènes violents : orages, cyclones, dépressions tempêtueuses, etc.
Après des années 90 bien mouvementées sur le plan orageux (époque nostalgique vu les nombreux bides depuis le nouveau millénaire...), le siècle se termine par LA tempête du siècle !
Je sais pas pourquoi, mais malgrès que les tempêtes soient par définition destructrices, j'aime énormément les tempêtes automnales/hivernales/printanières. Pas pour les dégâts qu'elles provoquent, mais pour cet aspect dynamique qu'elles ont. Et j'ai toujours aimé me ballader sous le vent et la flotte, contrairement à la plupart des gens (qui préfèrent se griller au soleil et mourir d'un cancer 20 ou 30 ans plus tard) ! Le vent a soufflé toute la nuit pour se calmer en matinée. En fin de nuit, je voyais des flashs bizarres vers le sud-ouest alors que le ciel commençait à se dégager. J'ai jamais vraiment su ce qui a produit ce phénomène. Peut-être s'agissait-il de cables éléctriques arrachées par le vent (vu qu'il y a des pylones au loin), dans le même style que les gros flashs verts qui éclairent les tornades américaines.
Là encore, c'était un évenement majeur qui est resté ancré dans ma mémoire.
Très peu de temps avant cette période, j'avais découvert Internet. Et là, c'était fabuleux. J'ai trouvé mon premier site météo favoris (Oragenet, l'ancien nom d'Infoclimat), son chat (pas l'animal bien sûr, surtout que j'aime pas les matous LOL), et plein d'autres sites météo avec des images satellites, des cartes, des photos, etc... Et j'avais pu trouver des infos concernant LA tempête du siècle, des infos qu'on ne trouverait bien évidement pas à la TV.
Internet a boosté mon intérêt pour la météo. Les bouquins c'était bien sympa à l'époque, quand Internet était encore dans le plumard, mais c'est pas très dynamique (sauf quand le bouquin se fait aspirer par une tornade à la rigueur lol).
Et puis les années se sont écoulées, j'ai connu, toujours via Internet, des amis virtuels qui sont devenus par la suite des amis réels. Et les chasses se sont succedées.. les bides aussi d'ailleurs. (lol)
Non, sérieusement, j'aurais jamais cru qu'un jour j'allais enfin pouvoir chasser des orages en vrai et partager ma passion avec d'autres. Je me souviens étant plus jeune à quel point je me faisais ch*er avec ma passion, pendant que personne d'autre autour de moi ne partageait les mêmes intérêts. (Sérieux, mais quelle idée aussi d'avoir des passions aussi peu appréciées des gens !!? lol)
Grace à Internet, on peut causer à des gens qu'ont les mêmes passions, qu'ils habitent à 10 mètres ou à 10000km... Car sinon pour trouver des passionnés météo, il faut vraiment se lever tôt... enfin pas trop tôt quand même, car y'a personne dehors la nuit... 8)