Impact au sol : demande de renseignements.

Questions en tous genres et premières images, c'est la section à parcourir quand on se lance dans la prise de vue des orages.
Ici, il n'y a pas de question bête. On vous aide à comprendre, apprendre et progresser.
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Cyril Dubos
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Message par Cyril Dubos »

Pas de problème pour discuter de tout ça... Je prends autant de plaisir à essayer d'expliquer ces phénomènes que j'en ai eu à les comprendre!

Concernant les plasmas, effectivement, il s'agit d'une "soupe" de noyaux atomiques et d'électrons dissociés, ce qui nécessite l'apport de beaucoup d'énergie (les atomes et les électrons éprouvent une très grande attirance entre eux :wink: ). Donc, pour faire un plasma, il faut de l'énergie (beaucoup), sous forme de chaleur. Cette chaleur peut être apportée par effet joule, dans le cas de la foudre, mais aussi dans certaines torches à plasma utilisées dans des laboratoires à des fins d'analyses, ou dans des centres de recyclage pour détruire certains déchets en générant des courants induits. Elle peut aussi être apportée par réaction nucléaire (fusion), comme dans le futur réacteur utopique de Cadarache (mais là, je dévie ^^)...

Revenons à nos traceurs... Le canal à l'origine est initié (dans le cas d'un coup de foudre descendant négatif, le plus courant) par une décharge intra-nuageuse, probablement entre les régions + et - du nuage.
Ceci va entrainer une concentration de charges négatives, des électrons, qui vont être attirés par le sol en raison de la différence de potentiel.
A la faveur de la présence dans l'air de particules conductrices (atomes, molécules "naturellement" ionisés, goutte d'eau...), ces électrons vont faire un bond, jusqu'à ce que la différence de potentiel ne suffise plus à les faire avancer.
Tous ces électrons ne vont pas forcément se déplacer strictement en même temps (mais là je parle de fractions infimes de secondes, un bond se faisant en 1 microseconde environ - 0,000 001 s!-), mais une fois que les retardataires auront rejoint leur collègues, il va y avoir une augmentation locale du potentiel, qui, de nouveau, va permettre à la charge de se déplacer, toujours par le chemin le plus facile. Il arrive parfois qu'il y ait plusieurs possibilités, et le traceur se ramifie : la charge est divisée entre les chemins. Voilà pourquoi l'intensité lumineuse diminue tout au long des ramifications.

la partie "récepteur" des traceurs est la zone de l'espace où nos petits électrons vont faire une pause, cette zone devenant quelques microsecondes plus tard la partie "émetteur"...
Les traceurs propagent une petite partie de la charge électrique, la majeure partie étant transportée par les arcs en retour.

Par contre, je pense que leur intensité, de l'ordre de 1kA, et leur brièveté ne permettent pas de générer un canal de plasma, mais ils génèrent plutôt "quelques" particules ionisées qui auront tout de même reçu suffisamment d'énergie pour émettre un peu de lumière.

L'arc en retour, qui a lieu dès que le contact est établi entre le nuage et la terre, dure lui environ 1 milliseconde (soit 1000 fois plus longtemps qu'un bond de traceur), et a un pic d'intensité de 30 kA (30 fois plus qu'un traceur). Dans ces conditions, il y a création d'un plasma bien plus conducteur que nos particules ionisées par les traceurs, qui peut permettre le passage de plusieurs charges qui finiront pas neutraliser la différence de potentiel.
Le plasma va alors refroidir, et cesser d'émettre de la lumière, plus ou moins uniformément, créant ainsi parfois de la foudre "en chapelet".

Et maintenant, une petite vidéo que j'ai découvert très récemment pour visualiser tout ça (ha quel pied!!!) :
http://www.buzzmoica.fr/video/eclairs-d ... enti-12357
On y voit un descendant négatif et plusieurs ascendants positifs (issus d'antennes métalliques qu'on ne voit pas sur cette vidéo), ainsi qu'un intranuageux... (Merci Alexis et Will pour le partage)
Il y en a plein d'autres sur youtube entre autre
On rêve trop souvent les yeux fermés, il faut plutôt rêver les yeux ouverts.
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Nicolas Baluteau
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Message par Nicolas Baluteau »

Sinon cela devient très technique ! Possible de faire un peu plus basique pour les futurs lecteurs lambda ? :? Je pense que Cyril résume pas mal non ? (sans vouloir vexé quiconque)
Oui effectivement ça devient technique, mais à les lire, je pense que les explications concernant les traceurs par ex peuvent se révéler très utiles pour expliquer certaines phénomènes voire certaines méprises. Faudrait juste résumer un peu.
Autre chose, à s'embarquer dans des discussions de ce genre, on en oublie les messages plus généralistes qui sont noyés dans la masse alors qu'ils recèlent des questions importantes :
Chris, as-tu vu la question de Patrice pour les remerciements plus haut, à laquelle je me suis déjà permis de répondre, mais dont je pense plutôt qu'elle te concerne en tant que créateur de CO ? 8)

Patrice Seray a écrit :Nicolas
Es-tu d'accord même en différé, ou on laisse tomber ?
Prenez donc votre temps. Une rédaction d'un tel document demande de la patience. :wink:
Euh... ça veut dire que je le fais quand même alors, mais en prenant mon temps ? ;)

PS- je pars quelques jours à la fin de la semaine, ne vous étonnez pas de mon silence. Un peu de repos après tout... :D
Tu as bien raison. A bientôt ;)
Ancien pseudo Nico17/69

Patrice Seray
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Message par Patrice Seray »

Bonjour tous,

De retour à la maison après être resté coincé par la neige :( . J'ai donc du travail à rattraper lundi et mardi avant de pouvoir (enfin) profiter de ma semaine de congés. Les clients ne doivent pas attendre...
Je profite donc de ce WE (le dernier avant une semaine avec l'ordi) pour revenir sur deux ou trois choses.

Tout d'abord, en relisant plus posèment certaines réponses, il est vrai que l'histoire du traceur me parait incontournable. Je vais donc tenter d'en faire une synthèse.

Ici : http://i83.servimg.com/u/f83/09/03/00/89/carte-11.gif figure donc une carte. Les couleurs doivent obligatoirement indiquées les fréquences des impacts. Pensez-vous possible de reprendre cette carte pour illustration (avec sources, etc..) dans mon document ?

Un peu plus haut vous parlez des impacts sur arbres etc... Voici quelques clichés perso d'un très gros impact foudre dans la région de Sanary en 1979 (j'ai mené l'enquête complète à cette époque) :

Sillon autour d'un arbre :

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Plan d'ensemble :

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Prises électrique foudues et restées collées entre-elles dans la maison (toute l'installation électrique à subit d'énorme dégats y compris un gros pylone à proximité)


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Autre trace sur les racines d'un autre arbre :

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C'est ce cas qui m'a mis la puce à l'oreille :roll: et qui m'a permis de découvrir d'autres faits similaires et parfois plus spectaculaire encore (Marliens, Colmars etc...).
Comme promis je vous présenterais en détail chaque cas. Nous pourrons ainsi en discuter plus aisément.

Dernière chose : Pour remercier les intervenants de ce fil, je vous enverrais un exemplaire du dossier publié gratuitement. Je ne peux faire moins.

Patrice

Christophe Suarez
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Message par Christophe Suarez »

Bonjour,

Pour la citation des noms, je préfère qu'elle soit individuelle, et non pas Chasseurs d'Orages. Je m'absente quelques jours. Bon courage pour la suite.

C Suarez

Patrice Seray
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Message par Patrice Seray »

De retour (hélas) après ces quelques jours de repos bien mérités cependant.
Merci Christophe, je vais procéder ainsi donc.

Comme dit plus haut, je vais maintenant vous présenter un à un les cas qui me paraissent relever d'un coup de foudre. Je commence de manière abrupte puisque l'introduction n'apporte ici-même pas grand chose en fait hors cadre de l'ouvrage en préparation.
J'ai choisi volontairement de commencer par un cas facile, ceci afin de soumettre aux lecteurs les premiers indices nécessaire à une meilleure lecture des cas suivants.
Merci de vos remarques-corrections éventuelles.




"Donc, pages suivantes (52 à 54), Guy Tarade nous rapporte que d’étranges traces furent trouvées en juin 1976 près de Colomars des Alpes et plus précisément à 300 mètres de la cabane du Vallon de Fouas à 1800 mètres d’altitude.
Il faut deux heures pour y parvenir en partant du hameau d’Aurent. L’endroit est une haute vallée où débouche le ravin de Costèle.
Donc en juin 1976, un berger découvre d’étranges traces sur ce chemin. La longueur totale est de 55 mètres (d’après Tarade) avec un sillon droit plus visible que celui de gauche. Les sillons mesurent 30 cm de largeur et sont espacés de 20 cm. La profondeur va de 3 à 5 cm.
Notons la présence de nombreuses éraflures sur des pierres se trouvant sur cette trace où à proximité immédiate ainsi qu’un peu de terre projetée ça et là.

Guy Tarade s’interroge sur cette curiosité et note dans son ouvrage (page 54) : « aucun indice ne peut donner une indication sur la nature et l’origine de l’engin responsable des traces ».
En fin de texte il ajoute : « L’engin a sans doute percuté un rocher quelques mètres avant le début des traces, puis, déséquilibré, à touché le sol au point d’impact n°1, pour rebondir sur des pierres qui sont encore présentes pour l’attester. Ensuite, toujours en perte d’équilibre, il a prit appui sur son patin droit avant d’aller s’immobiliser juste au pied d’un rocher important, 55 mètres plus loin…. »

Il conclut :
1/- L’engin n’a rien à voir avec les traces, dans ce cas l’engin, après s’être arrêté de justesse au pied du rocher, a pu redécoller verticalement.
2/- L’engin a pu faire marche arrière jusqu’à une surface suffisamment dégagée, pivoter sur son train d’atterrissage (d’où l’empreinte) et repartir dans les deux cas, après d’éventuelles réparations.
Nous verrons plus loin qu'en fait, E Zurcher, le véritable enquêteur est plus prolixe.

On ne rigole pas ! On étudie, on réfléchit, on compare (si possible).

COUP DE FOUDRE POUR DES TRACES D’ATTERRISSAGE.
SANARY/MER LE 18 DECEMBRE 1979.


Lorsqu’un enquêteur motivé de terrain entend le mot « trace », un déclic se produit inéluctablement en lui ! Le matériel se trouve alors rapidement rassemblé et la route de l’enquête s’ouvre largement devant lui.
C’est ce qui nous arriva les 28, 29 et 30 décembre 1979 (1)

Les faits eurent lieu le 18 décembre 1979 vers les 05h du matin (HL) sur les hauteurs de Sanary/Mer (83-Var) dans une pinède privée de 5 .000 m2.
Les témoins furent nombreux sur l’aspect auditif du phénomène, mais seul Mme Veuve X… observa une lumière qui, selon elle, serait responsable des traces. Les conditions climatiques nous indiquaient alors un temps frais avec un important orage sévissant dans le secteur.

Madame Veuve X… propriétaire de la pinède est une charmante dame, d’une grande simplicité et ne désirant aucune publicité. Sa tranquillité passe avant toute chose et c’est avec une certaine appréhension qu’elle nous reçoit chez elle.

Voici sa déclaration :

« Cela s’est passé la semaine dernière, il y avait un orage terrible. Alors moi qui étais dans mon lit, j’ai fait un bond. J’ai entendu comme une explosion, cela a tout cassé ici, ça a tout soufflé. J’ai eu un carreau de cassé dans la salle à manger (fenêtre donnant en direction des traces). Il est tombé dans ma colline (l’objet), devant mon cabanon.
Il y a dans ma pinède, deux excavations, grandes…J’ai dit : « C’est bizarre ! ». J’ai deux gros Pins qui sont complètement raclés dans le bas, comme ça, l’écorce. Puis, la terre et les racines sont soulevées.
Je soigne un Monsieur là-haut (en haut de sa pinède qui va montante existe une petite maison où réside un locataire). Alors je passe dans ce petit chemin qui traverse les traces. Là, j’ai vu ça ! J’ai eu peur ! J’ai cru que c’était une soucoupe volante qui avait atterri là… »

Nous avons volontairement respecté la forme du récit de notre témoin. Notre témoin était couché lorsqu’elle entendit une énorme déflagration qui la fit tressaillir. Et le fait qu’elle habite seule une grande villa l’obligea à ne point bouger de son lit jusqu’au environ des 09 h du matin.

Elle se rendit alors à la petite maison où réside son locataire et emprunta donc le chemin traversant sa pinède. Là elle trouva, stupéfaite, les traces qui motivent notre présence.

Notons au passage que notre témoin est un peu sourd, ce qui indique une explosion assez forte et/ou très proche. En outre les autres témoignages recueillis dans le voisinage confirment le fait d’une forte explosion.

Madame Veuve X… est une ancienne infirmière et est très alerte pour son âge (75 ans).

In situ, force est de constater que les dégâts sont important ! Déjà, dans la maison, notre brave témoin trouvera des restes de vitre brisée dans la salle de séjour, son téléphone projeté à terre, des fils arrachés et même une poignée de porte lui restera dans la main !
Le soir même, la télévision ne marchera plus. La tuyauterie de sa chaudière dut être entièrement changée ainsi que plusieurs interrupteurs, prises de courant etc… Nous avons pu voir une prise mâle soudée à son autre partie ! Enfin sa sonnette de porte refusera de fonctionner également.

Nous vous présentons quelques photos indiquant que manifestement le phénomène avait du être particulièrement violent.

Je placerai les clichés à la demande, sachant que vous en avez quelques exemples plus haut dans mon message datant du 18 décembre 09:36.

Se rendant donc au domicile de son locataire elle a la surprise de constater des blocs de pierre projetés de part et d’autre ! Elle remarque également de nombreuses traces que nous allons tenter de décrire par la suite. Elle senti la terre comme étant plus souple à l’endroit précis des traces ou stigmates. Enfin, son assurance est venue constater les dégâts.
Elle nous indiquera aussi que l’eau avait une drôle d’odeur le jour même mais en précisant que cette odeur particulière ne provenait pas de la maison. Uniquement de l’eau. Elle nous dira qu’en outre cette eau était comme « poisseuse » : « Comme si on touchait de la colle ».

De notre enquête de voisinage nous obtenons confirmation qu’une petite dizaine de maison dont le majeure partie est dans l’axe de la trace principale, ont été touchées plus ou moins fortement. Une voisine nous affirmera même avoir un problème électrique durant quatre jours et que son téléphone avait littéralement volé au travers de la pièce où il se trouvait. Enfin, là aussi, la chaudière ne fonctionnait plus…
Le beau-fils de la propriétaire de notre pinède, dont il sera question par la suite, constatera des dégâts similaires chez lui, quoique moins importants (il n’est pas dans l’alignement des traces).

Nous nous sommes également entretenus avec le voisin de Madame Veuve X… qui réside en haut de la pinède, il nous raconte succinctement :

« J’ai d’abord vu une grande lueur. Elle illumina toute ma chambre à coucher, c’est ce qui me réveilla. Puis j’ai entendit une énorme explosion, genre détonation semblant provenir de la maison de X… »

Lui aussi constatera quelques dégâts minimes chez lui, du style thermostat de sa chaudière ne fonctionnant plus.

Enfin l’EDF nous confirmera qu’elle fut dans l’obligation d’intervenir rapidement pour procéder aux changements de plusieurs lignent électriques du secteur et ainsi remettre en circulation le courant dans la quartier de Z… de Sanary/Mer. Ce quartier est exactement à l’endroit où les dégâts divers sont notables et le poteau incriminé est très exactement à hauteur des traces de la pinède de Mme X…Un des électriciens nous indiquera que les fils étaient fortement atteints et qu’il avait rarement vue cela…

Les traces.

Notre fil conducteur sera le croquis que nous avons réalisé in situ et que nous vous soumettons ci-dessous.

Les traces se trouvent donc dans une pinède située derrière la maison de notre principale témoin. Elle fait 5.000 M2 et monte assez sérieusement. Il s’agit d’une pinède essentiellement peuplée de Pins Maritimes d’une rare beauté.
Nous rencontrons le premier stigmate notable à une quarantaine de mètres de la maison. La plus éloignée se situant au-delà des 70 m.
En six endroits nous avons vu et relevé des racines sorties de terre et éraflées, de la terre projetée en dehors d’excavations plus ou moins importantes, des Pins de taille respectable ayant perdu une partie de leur écorce, des pierres éclatées, voir littéralement coupées en deux.
Mais nous ne constaterons aucune présence de brûlures, même superficielles !

A une dizaine de mètres de la trace qui portera ici le numéro 3, existe un endroit dégagé ou nous trouverons de l’herbe soufflée (en X sur le Plan général). Cet endroit étant le seul dégagé dans cette pinède, nous pensons que le vent est seul responsable de ce fait. Nous notons avec amusement une certaine ressemblance avec celle dite des Nourradons (Draguignan) en 1971.

Enfin il est important de dire que les traces dans leur ensemble suivent un semblant d’arc de cercle se dirigeant vers le Nord pour repartir vers l’ouest en ce qui concerne la trace n°4.

Plan d’ensemble des traces




Nous allons maintenant passer à la description de chacune des traces. Les croquis et schémas divers, ainsi que les photos accompagnant ce texte nous aiderons à comprendre un peu mieux l’étendue des traces et peut-être leur nature intrinsèque, bien avant que nous la révélions !

Détails des traces

Trace n°1

Elle se trouve plein Nord par rapport à la maison du témoin. Autour de l’excavation (qui est la plus importante des cinq traces) nous remarquons des mottes de terre projetées ça et là tout autour de la trace.
Au milieu de cette dernière se trouve une racine d’environ 5 à 6 cm de diamètre mise à nu et éraflée sur une bonne moitié visible.

Cette excavation mesure 1,55 m de long pour 1,30 m de large, mesures des plus grands axes. Sur le croquis nous avons annoté en rep A l’excavation mesure à cet endroit 0,95 m de large et possède deux profondeurs, 0,17 m et 0,16 m. A la suite de cette trace nous avons remarqué une rigole à gauche d’un arbre et faisant manifestement partie de l’excavation décrite ici.



Le croquis ci-dessus est une vue d’ensemble de la trace n°1 et vue de dessus.
En Rep B nous avons une rigole d’une dimension de 1,27 m de long pour 0,20 m de large en son départ près de l’arbre et de 0,11 m à la fin (0,43 m en son milieu). La profondeur est de 0,25 m.

La terre est plus meuble en cet endroit qu’ailleurs. Sur l’arbre même, d’un diamètre d’environ 20 cm existent plusieurs éraflures avec écorces tombées au sol dont une particulièrement importante, cassée nette et à une hauteur de plus d’un mètre ! A côté de cette trace, un autre Pin (12 cm) où figure ce même type d’éraflures. Les cimes ne semblent pas atteintes.






Plusieurs clichés ont été réalisés sur le site. Nous vous en soumettons quelques uns au fur et à mesure de l’avancement de ce texte. Nous remarquerons sur le cliché suivant nombre de cailloux cassés.


Photo trace n°1

Trace 2

Elle se trouve à cinq mètres vers le Sud de la Trace n°1. Une racine (importante) d’un Pin d’une trentaine de centimètres de diamètre est observable, complètement éraflée. L’écorce entièrement partie et ses ramifications les plus importantes sont mises à nu. La terre est fortement remuée et un tas de cailloux se trouvant à proximité semble avoir été soufflé.
A gauche de cet arbre, à son pied, un caillou de taille respectable est cassé en deux en son milieu. Toujours à gauche de la trace, une racine mise à nu avec un soulèvement de terre léger allant vers l’ONO. Ce soulèvement de terre fait 2,38 m de long pour 0,15 m de large et un ou deux centimètres de profondeur selon les endroits.



Sur le sentier bordant cette trace n°2 et où les deux rigoles citées le traversent, nous avons remarqué nombre de branches cassées, d’écorces tombées à terre, de pierres et de mottes de terre projetées.
En allant vers l’ESE et à deux mètres de cette trace nous avons également deux autres petites excavations que nous décrirons en trace n°6.

Autre vue de cette trace importante.



Avec cette vue nous constatons l’étendue des dégâts. Racines mise à nu, pierres éclatées etc…


Trace n°3

A 3,20 m de la trace n°1 et allant vers le NO , nous découvrons une rigole profonde de 0,08 m pour 0,70 m de long et 0,11 m de large. Là encore la terre a été remuée et projetée en bordure de cette rigole. Cette trace forme un arc de cercle.
Immédiatement dans l’alignement de cette trace singulière (un Pin séparant les deux parties) nous trouvons une racine mise à nu et cassée nette en son milieu. Pour situer cette racine nous dirons qu’elle se trouve à cinq mètres de la trace n°2. Elle mesure 1,50 m de long (partie soulevée de terre) et semble être cassée en son milieu alors que son diamètre moyen est de 12 cm.

Une fois encore nous notons une terre plus meuble qu’aux alentours immédiats. Ce constat sera général sur l’ensemble des traces que nous avons observées et que nous tentons de traduire ici.

Sur l’ensemble du site un grand nombre de petites branches sont parsemées ci et là. Ce fait nous oblige à envisager un souffle plus ou moins puissant, certainement un vent violent accompagnant l’orage de ce jour précis.

Suite au prochain message.

Patrice Seray
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Message par Patrice Seray »

La trace n°4

A 10 m de la trace n°3 se trouve une rigole d’environ cinq mètres de long, allant vers le NNO, d’une douzaine de centimètres de large et d’une profondeur variant entre 5 et 7 cm. Cette rigole semble être en prolongement direct avec celle allant dans le même sens et appartenant à la trace n°2.
Ici, notre rigole se prolonge sous la végétation assez marquée pour finir sa progression de manière très nette face à une grosse pierre imposante. Cette dernière ne semble pas avoir souffert.
La partie la plus nette de cette trace se situe au bout des 5 m et à l’opposé de celle semblant bien provenir de la trace n°2. Notons enfin qu’elle finit aussi sa course selon un semblant d’arc de cercle se dirigeant vers l’ouest.

La trace n°5

A l’opposé de la trace n°4, nous retrouvons une autre rigole à environ 40 m de la maison de notre témoin et en prolongement direct du fameux carreau retrouvé cassé dans la salle de séjour.
Cette rigole est sensiblement dans l’axe Est vers Ouest. Elle se trouve à environ 10 m de la trace n°1. Elle a pour mesures 3,50 m de long pour 0,25 m de large et 0,15 m de profondeur moyenne. De la terre a été projetée une fois encore hors de cette rigole et repose à proximité immédiate. Nous apercevons aussi nombre de débris de verre tout autour. Enfin cette trace est passablement recouverte de feuilles, sans doute provenant du vent violent annoté auparavant.



La trace n°6

Elle se situe vers l’EES de la trace n°2 à deux mètres seulement de cette dernière (à sa droite donc). Des cailloux éclatés ont manifestement été soufflés en contrebas d’un petit monticule. Cette trace fait deux mètres de long pour 0,90 m de large et possède deux profondeurs bien distinctes.
En R1 de notre croquis ci-dessous : sorte d’entonnoir de 80 cm de long pour 0,90 cm de large où un arbuste se trouve à sa droite et intact ! Sa profondeur atteint à son point le plus profond les 30 cm…



En R2 : sorte de cercle mal formé de 50 cm de diamètre environ, pour une profondeur de 20 cm environ. La forme est beaucoup moins évasée. Là aussi ont constate la présence de pierres refoulées et cassées.
Notons que le terrain où se situent toutes ses traces est très calcaire. En creusant les pierres apparaissent très vite et en sous-sol peu profond apparaît de l’argile blanche.

Les deux rigoles secondaires.

Deux autres petites rigoles sont notables sur le site. Toujours dans l’alignements des traces décrites plus haut. Dans le petit chemin conduisant à l’intérieur de la pinède, nous avons trouvé à 5 m du point 1 (voir plan d’ensemble) une petite rigole de 0,50 m de long pour 0,20 cm de large et de seulement 2 cm de profondeur. La terre est visible sur les bords de cette petite trace qui semble faire partie intégrante de celle dénommé Trace n°5. De petites branches déracinées sont également en nombre.

Une seconde petite trace du même type, avec de la terre soulevée, semble être à mettre dans l’alignement de la trace n°2 cette fois. Mais là, restons prudents. Des sangliers peuvent être à l’origine de ces petites traces. En effet quelques petits trous existent tout autour et les groins de ces charmantes bêtes produisent très exactement ce type de traces.


La Pinède

La pinède est entourée d’un grillage ne semblant guère atteint en quelconque endroit. Elle fait environ 5000 mètres2 et s’étend en montant vers le Nord et le Nord-Est. La maison de la propriétaire se trouve juste derrière et en contre bas à une quarantaine de mètres de la trace n°5. Soit juste à l’entrée même de la pinède. Un petit chemin serpente au travers d’une végétation caractéristique de cette région où trônent de magnifiques Pins Maritime.

Nous avons fouillé les alentours de cette pinède ainsi que cette dernière sans rien découvrir de spécifique sinon ces fameuses traces. Ainsi que quelques traces de sangliers inévitables dans cette région.
Nous avons par ailleurs appris par M.T… le locataire malade de Mme Veuve X…, qui aperçut la lueur avant la détonation, qu’un vieux solitaire (ainsi sont nommé les sangliers majestueux) venait quelquefois dans cette pinède.
Pas d’objet insolite retrouvé sur les lieux. Ni météorite, ni autre chose. Une pierre noire aurait immédiatement attiré notre attention dans ces tas de cailloux blanc…
Dans le reste du bois, les Pins Maritimes semblent être en excellente santé. Aucun d’eux ne possède visiblement de traces à leurs cimes et aucune brûlure même superficielle n’a été décelée.


L’ensemble des traces

Le croquis d’ensemble des traces nous indique l’étendue et les distances séparant les diverses traces. Soit :

- De la trace 1 à la trace 2 = 5m
- De la trace 1 à la trace 3 = 3,20 m
- De la trace 3 à la trace 2 = 5 m
- De la trace 4 à la trace 3 = 10 m
- De la trace 5 à la trace 1 = 10 m

Les traces 1,2 et 3 forment un triangle.
Notons aussi la présence d’une trace secondaire à l’entrée du chemin et en bordure de celui-ci (semblant en prolongement de la trace n°5). De cette trace secondaire à la trace n°5 il y a environ 5 m…

Sur nos constatations, les traces, d’après les relevés in situ, partent de l’intérieur et vont vers l’extérieur, ce qui nous donne un ensemble en arc de cercle.
Sur le plan d’ensemble nous avons également noté le petit chemin traversant la pinède pour que nous puissions remarquer que la trace n° 3 d’abord, puis les deux rigoles de la trace n°2, traversent ce petit chemin. A son entrée c’est la trace secondaire que nous remarquons immédiatement.

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Jonathan Lamarche
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Message par Jonathan Lamarche »

Bonjour Patrice, bonne année !



Tout d'abord, pour la carte http://i83.servimg.com/u/f83/09/03/00/89/carte-11.gif , Nicolas Baluteau a très clairement spécifié la source. Elle est extraite de Traqueur d'Orages d'Alex Hermant (page 245), dont Christophe Suarez a dû te donner les coordonnées en message privé. Je pense donc incontournable de demander à Alex Hermant lui-même si tu peux ou non utiliser cette carte. Il a dû la produire lui-même car elle n'est pas accompagnée d'une source dans le livre. De plus, il ne s'agit pas de la fréquence des impacts, mais du nombre moyen de jours avec de l'orage, par an.

Il y a redondance, tu répètes la taille de la pinède (5000m²), évoqué une première fois dans le paragraphe Les traces ( " Les traces se trouvent donc dans une pinède située derrière la maison de notre principale témoin. Elle fait 5.000 M2 et monte assez sérieusement. Il s’agit d’une pinède essentiellement peuplée de Pins Maritimes d’une rare beauté. " ) et une seconde fois dans le paragraphe La Pinède ( "La pinède est entourée d’un grillage ne semblant guère atteint en quelconque endroit. Elle fait environ 5000 mètres2 et s’étend en montant vers le Nord et le Nord-Est." ). D'ailleurs la notation des unités a varié entre les deux affichages. La notation correcte est soit m², soit mètres carrés en toutes lettres. Essaye de garder une cohérence dans les notations des unités, tout en système international, et les abréviations idoines.


Ce n'est pas ta conclusion que je trouve lourde, mais plutôt le contenu du reste sans les schémas, qui est indigeste :mrgreen: Mais là il s'agit bien d'une spécificité, comme tu l'as dit, puisqu'ils seront disponibles dans la version publiée. La conclusion est succincte, mais claire, avec les explications sur ce qu'est un coup de foudre déphasé que tu as fourni auparavant.

Pour le diagnostic final, un "coup de foudre déphasé" (sans doute l'appellation est-elle celle de sciences-et-vie que tu cites comme référence, et que tu as expliqué plus tôt ici-même. Pense à bien expliciter le jargon technique AVANT de l'employer.

Pour la lecture du cas en entier, je ne trouve rien de particulier à redire, hormis ce petit souci de cohérence de notation des unités. En tout cas, sur le plan purement orageux, je n'ai pas grand chose à corriger.


Une question qui s'adresse à toi, mais également aux autres membres de la communauté de Chasseurs d'Orages : je suis intrigué par cette histoire d'odeur et de consistance de l'eau. C'est de l'eau puisée au puit, ou tirée des canalisations d'eau courante ? Je n'avais jamais entendu parler d'un tel effet de la foudre.


Par ailleurs, j'ai découvert un document assez technique, mais qui pourrait t'intéresser, sur la propagation de l'électricité de la foudre, par Schneider Electric. La reproduction de ce document est clairement interdite, sauf à les contacter et obtenir leur accord. Mais il pourra peut être t'éclairer toi sur les mécanismes de propagation, et ainsi te faciliter la vie ensuite pour l'expliquer au lecteur.


Je te contacte aussi en message privé, pour une discussion qui n'a pour l'instant rien à faire en affichage direct ici.

Nicolas Baluteau
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Message par Nicolas Baluteau »

Heureuse année 2011 Patrice, et désolé pour notre retard :wink:

Comme tu es déjà en de très bonnes mains sur le plan technique/scientifique, je me contenterai juste de :

- Suggérer que ton excellent travail puisse figurer en lien sur le site de Chasseurs-orages
- Penser à retirer l'image des cartes d'Alex Hermant du présent forum en cas de refus d'autorisation de sa part (ce qui m'étonnerait beaucoup mais bon tenez-moi au courant quand même ;) ).
Ancien pseudo Nico17/69

Patrice Seray
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Message par Patrice Seray »

:oops: Merci Jonathan. C'est gentil.
Oui, il y a beaucoup de correction à faire en vu de la publication futur. Elles seront faites bien entendu. Je jette actuellement les bases, plusieurs relecture seront également faite en temps et heures (j'ai mis deux annèes à produire le document sur les Ovni mimétique et l'explication prosaique (mais démontrée cependant avec force) de la PAF, c'est dire...)
Je travaille sur ce sujet depuis près d'un an (recherches, enquêtes etc...) mais il reste beaucoup de travail, surtout le plus important, mettre en forme.
Une question qui s'adresse à toi, mais également aux autres membres de la communauté de Chasseurs d'Orages : je suis intrigué par cette histoire d'odeur et de consistance de l'eau. C'est de l'eau puisée au puit, ou tirée des canalisations d'eau courante ? Je n'avais jamais entendu parler d'un tel effet de la foudre.
L'eau provient des canalisations. Mais rien ne semble appuyer de manière formelle l'odeur et la consistance. Le témoin était âgé à l'époque, très perturbé par ce qui venait de se produire, et une certaine peur était présente également.
Je pense que la consistance de l'eau provient du chauffe bain qui avait pris un sacré coup lui aussi (il a été changé d'ailleurs). Résidus de calcaire dans la tuyauterie chauffée suite au coup de foudre ?
L'eau avait une odeur particulière dit-elle, mais que l'eau. Le jour de notre venue in situ, nous n'avons pas constatés cela hélas.

Le témoignage humain est fragile, la mémoire reconstruit peu ou prou, tente de trouver une cohérence entre différents faits et souvent ces mêmes faits ne devraient pas être lié entre eux. Mais parfois la mémoire est assez bonne, comment differencier à coup sur sinon à produire une grille de lecture appropriée avec indice de crédibilité ? J'ai tenté cela, ça marche parfois, d'autre fois non ! Pas facile.

Ce WE je posterais la suite.

Merci beaucoup (encore une fois)

Patrice
Modifié en dernier par Patrice Seray le jeu. janv. 06, 2011 20:40, modifié 2 fois.

Patrice Seray
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Message par Patrice Seray »

Oups , un oubli :lol:
Tout d'abord, pour la carte http://i83.servimg.com/u/f83/09/03/00/89/carte-11.gif , Nicolas Baluteau a très clairement spécifié la source. Elle est extraite de Traqueur d'Orages d'Alex Hermant (page 245), dont Christophe Suarez a dû te donner les coordonnées en message privé. Je pense donc incontournable de demander à Alex Hermant lui-même si tu peux ou non utiliser cette carte. Il a dû la produire lui-même car elle n'est pas accompagnée d'une source dans le livre. De plus, il ne s'agit pas de la fréquence des impacts, mais du nombre moyen de jours avec de l'orage, par an.
Non, je n'ai pas l'adresse d'A Hermant. Je pense que cela va être corrigé cependant. Ensuite je le contact pour autorisation. En effet, même si cette carte ne montre que le nombre moyen de jours avec orage et non les impacts, elle me parait importante dans l'optique de la démonstration finale que je soumettrais dans mon ouvrage. Vous comprendrez pourquoi un peu plus tard. :wink:

Patrice

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Jonathan Lamarche
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Message par Jonathan Lamarche »

Patrice Seray a écrit ::oops: Merci Jonathan. C'est gentil.
Oui, il y a beaucoup de correction à faire en vu de la publication futur. Elles seront faites bien entendu. Je jette actuellement les bases, plusieurs relecture seront également faite en temps et heures (j'ai mis deux annèes à produire le document sur les Ovni mimétique et l'explication prosaique (mais démontrée cependant avec force) de la PAF, c'est dire...)
Je travaille sur ce sujet depuis près d'un an (recherches, enquêtes etc...) mais il reste beaucoup de travail, surtout le plus important, mettre en forme.
Une question qui s'adresse à toi, mais également aux autres membres de la communauté de Chasseurs d'Orages : je suis intrigué par cette histoire d'odeur et de consistance de l'eau. C'est de l'eau puisée au puit, ou tirée des canalisations d'eau courante ? Je n'avais jamais entendu parler d'un tel effet de la foudre.
L'eau provient des canalisations. Mais rien ne semble appuyer de manière formelle l'odeur et la consistance. Le témoin était âgé à l'époque, très perturbé par ce qui venait de se produire, et une certaine peur était présente également.
Je pense que la consistance de l'eau provient du chauffe bain qui avait pris un sacré coup lui aussi (il a été changé d'ailleurs). Résidus de calcaire dans la tuyauterie chauffée suite au coup de foudre ?
L'eau avait une odeur particulière dit-elle, mais que l'eau. Le jour de notre venue in situ, nous n'avons pas constatés cela hélas.

Le témoignage humain est fragile, la mémoire reconstruit peu ou prou, tente de trouver une cohérence entre différents faits et souvent ces mêmes faits ne devraient pas être lié entre eux. Mais parfois la mémoire est assez bonne, comment differencier à coup sur sinon à produire une grille de lecture appropriée avec indice de crédibilité ? J'ai tenté cela, ça marche parfois, d'autre fois non ! Pas facile.

Ce WE je posterais la suite.

Merci beaucoup (encore une fois)

Patrice
Les canalisations sont souvent en matériaux conducteurs, surtout à l'époque. Pas étonnant qu'elles aient pu recevoir une partie de l'énergie d'un coup de foudre, qui les auraient "secouées", libérant ainsi tous les dépôts qui s'y étaient accumulés. Et ils sont nombreux. Les phénomènes d'électrolyse peuvent aussi avoir été mis en jeu. Bref. D'où le changement de goût, couleur, consistance. Un peu comme lorsque l'on coup l'eau dans une maison un certain temps, puis qu'on la remet en route.

Dans ma tête j'étais parti sur de l'eau puisée dans un puits, va savoir pourquoi :lol:


Et c'est un plaisir de t'aider dans tes recherches.

PS : Pour les personnes qui, comme moi, trouvent la relecture fastidieuse sans les schémas, le texte ET les illustrations sont disponible avec une petite recherche google sur le forum de Patrice.

Thibault Radosch
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Message par Thibault Radosch »

Tout ça a l'air passionnant mais je n'ai pas encore eu, ou pris le temps de lire tout ça mais je vais m'y attaquer c'est promis.

C'est sur que la foudre a un impact sur les canalisations d'eau qui sont encore en plomb dans pas mal de lieux et aussi sur les caractéristiques même de l'eau.

Ça me rappelle qu'il y a quelques année ( 3 ou 4 ans je ne sais plus trop) je procédais a un changement d'eau dans mon aquarium quand un orage a éclaté, il a bien fallu que je remplisse tout de même ma cuve, je voyais mal les poissons vivre dans 15 cm d'eau.

Tout allait bien quand le lendemain matin un poisson a commencé à tomber net au fond du bac, puis 1/2h après un second, puis un 3e, etc...

J'ai vite couru à l'animalerie du coin pour avoir de l'aide.
La je suis tombé sur un ancien (le vendeur) qui m'a tout de suite dit:
"Ben oui t'as fais ton changement d'eau hier, il y avait de l'orage, ça t'as donc fait une montée d'azote qui a donné des nitrates qui s'est changé ensuite en ammoniaque (si je me souvient bien du déroulement des choses).

cet ammoniaque est venu se loger dans les branchies des poissons et ils sont donc morts asphyxiés."

il m'a donné des bactéries vivantes (2 flacons a 12€pièce tout de même ça m'apprendra à déconner) pour tuer toute cete saloperie que j'avais introduit dans mon bac.

Au final la moitié de ma colonie de cichlidés du Malawi y est passée car pauvre nase que je suis j'ai fais un changement d'eau par temps d'orage :oops: (pourtant il n'était pas tres actif de mémoire), il aura suffit d'un seul impact proche d'une canalisation pour tout chambouler. Maintenant j'y fais aussi attention et quand vient l'orage, ben j'essaye de le prendre en chasse :) .

Bref tout ça pour dire que oui l'orage a certainement une action sur les canalisations et sur l'eau qui peuvent aussi conclure à des odeurs, et un changement des caractéristiques de l'eau (je n'avais rien remarqué ce jour là).

Bonne journée
T'chô !!!

:D Tibo

Nicolas Baluteau
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Message par Nicolas Baluteau »

Patrice Seray a écrit :En effet, même si cette carte ne montre que le nombre moyen de jours avec orage et non les impacts, elle me parait importante dans l'optique de la démonstration finale que je soumettrais dans mon ouvrage. Vous comprendrez pourquoi un peu plus tard. :wink:
Patrice
De toute façon, densité d'orages et densité d'impacts se recoupent à peu de choses près, tout comme le risque grêle ou le risque de crues éclair orageuses, tous regroupés dans ces mêmes régions du classique couloir SW/NE. Seul le risque tornades est très nettement dissocié mais ça on s'en fiche (quoique ce dernier phénomène puisse aussi expliquer un certain nombre d'évènements mystérieux).

Pensez bien à me tenir au courant pour l'autorisation des cartes, sinon je les enlèverai rapidement pour être plus sûr.

(Tiens dans la foulée je remarque une faute sur Traqueurs. Je vérifierai mais je suis quasi sûr que le mot "éclair" dans "crues éclair" est invariable).
Ancien pseudo Nico17/69

Patrice Seray
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Message par Patrice Seray »

Bonsoir tous,

Merci pour l'anecdote Thibault ! Je crois que je vais m'en servir un peu pour souligner l'explication de Jonathan. :wink: à savoir :
Les canalisations sont souvent en matériaux conducteurs, surtout à l'époque. Pas étonnant qu'elles aient pu recevoir une partie de l'énergie d'un coup de foudre, qui les auraient "secouées", libérant ainsi tous les dépôts qui s'y étaient accumulés. Et ils sont nombreux. Les phénomènes d'électrolyse peuvent aussi avoir été mis en jeu. Bref. D'où le changement de goût, couleur, consistance. Un peu comme lorsque l'on coup l'eau dans une maison un certain temps, puis qu'on la remet en route.
Nicolas
De toute façon, densité d'orages et densité d'impacts se recoupent à peu de choses près, tout comme le risque grêle ou le risque de crues éclair orageuses, tous regroupés dans ces mêmes régions du classique couloir SW/NE.
Tout à fait ! Vous avez déjà deviné où je désirais en venir en fin de compte. Une comparaison entre les endroits où l'on a investigué sur d'étranges impact au sol et ce que nous montre la femeuse carte.
J'espère avoir bientôt l'adresse de A Hermant pour avoir son autorisation. Ce simple fait renforce ce que je soupçonnais de prime abord et possède une vertue argumentaire solide !

Patrice

Patrice Seray
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Message par Patrice Seray »

Voici un autre cas :

Similitude ?

Nous sommes donc en 1979 lorsque nous apprenons cette affaire. Un véritable coup de foudre pour des traces.
Or, en 1976 un mystère eu lieu à Colmars (2) (Alpes Maritimes). Intriguant au demeurant, puisque aucun témoin visuel ou auditif n’a été retrouvé, nous nous interrogions sur l’exégèse de ces fameuses traces.
Celles de Sanary/Mer ne pouvaient tomber mieux.
Mais avant de poursuivre de quoi s’agit-il ?

C’est dans la revue de feu la SVEPS (Approche) que nous trouvons cette histoire en apparence insolite.
Le premier organe d’expression écrite qui relata la découverte d’étrange trace près de Colmars (AHP) fut Nice-matin dans son édition du 11 juillet 1976.
L’article nous apprend qu’un berger, M Mathias, aurait découvert sur un plateau proche de la commune de Castellet les Sausses, d’étranges traces au sol. Quatre jours plus tard la Gendarmerie d’Entrevaux se rend sur place et établi un rapport circonstancié et détaillé de la découverte.

In situ, une trace de forme circulaire est bien visible au sol. Le berger déclarera : « Le 25 juin 1976, à mon arrivée à la cabane du Foues, commune du Castellet les Sausses, j’ai constaté la présence de deux traînées anormales et parallèles, ensuite, sur vingt mètres environ, il ne reste qu’une traînée.
L’ensemble mesure environ 50 mètres. Je ne peux préciser l’origine de ces traces, je n’ai rien vu d’inaccoutumé. »

Laconique en soit cette déclaration est importante. Le berger n’a rien vu pouvant lié les traces à quoi que ce soit d’insolite. Seule la découverte fortuite des traces intrigue donc, aussi bien les journalistes que le berger ou les gendarmes.
Des relevées disponibles dans la revue « Approche » nous apprenons que les traces forment un arc de cercle d’une longueur de 56 m pour 53 m de corde et de 4 m de flèche. La corde est orientée SN.
Sur le croquis joint à l’article et que nous reproduisons ici, nous constatons un départ (où point de choc) sur un caillou enterré et situé dans une petite excavation (en 1).

A 1,70 m de ce premier « choc » existe un second caillou, brisé. Toujours 1,70 m plus loin, le début de l’empreinte dans le sol est plus particulièrement visible. Légère au départ, puis nettement plus profonde par la suite, de l’herbe a été arrachée. Cette trace particulière disparaît pour reprendre 2 m plus loin et se termine à 1 m d’un gros rocher. Total de 43 m en direction du N.

A coté de cette trace dite principale, parallèle à elle, bien que nettement moins prononcées, une seconde trace est notable. Sa largeur est de 20 cm et sa profondeur varie de 1 à 7 cm.


Image

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Trou central.


Image

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Vues des traces in situ.

Les Gendarmes noteront l’existence d’une supposé troisième trace à l’ouest d’après l’observation de nombreux cailloux éraflés. Mais cette trace n’est guère distincte cependant.
A 23 m du début de la trace principale, existe une excavation (en 2 sur le croquis) ou de l’herbe a été arrachée et projetée vers l’ouest. Au bord même de l’excavation un petit arbuste a son écorce arrachée.

Il est notable de préciser que les cailloux touchés semblent l’avoir été par une extrême violence. Selon toutes apparences, « quelque chose » a provoqués ces diverses traces sur ces cailloux plus ou moins importants.
Toujours visuellement, les traces dateraient d’avant la fonte des neiges, de nombreux petits cailloux seront effectivement retrouvés dans le creux des traces.
Enfin, afin d’ajouter un peu plus d’étrangetés à ce rapport, ici très raccourci, les Gendarmes crurent bon d’annoté qu’à la vue de la longueur des traces un hélicoptère n’aurait pas manqué d’y laisser marque de son passage. Aucun avion ne peut également se poser ici, d’ailleurs le fait que la trace principale s’arrête à 1m d’un rocher important n’aurait pas permis un décollage ultérieur.
Aucun engin mécanique n’avait circulé en ces lieux avant la découverte fin juin du Berger.

Nous avons ici nombre de similitude avec notre cas de Sanary. Or, nous savons par divers indices qu’un coup de foudre est responsable de « nos » traces. De là à penser qu’il s’agit également du cas à Colmars, il n’y a qu’un pas.
Ce plateau est désert et peu de gens s’y promènent. Une nuit d’été, un bel orage et il peut effectivement se passer pas mal de temps avant la découverte fortuite des traces. Durant ce laps de temps, la mémoire oublie l’incident (orage même violent), et rien ne permet alors de relié les deux composants avec une certitude absolu.

A noter surtout : Je viens de retrouver l'auteur des photos qui m'a donné l'autorisation d'utilisation pour mon futur document. Gardez cela pour vous pour le moment. J'ai également d'autres informations en cours de vérifications, donc ce texte va obligatoirement évoluer dans les semaines à venir.

Patrice

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