03 Août 2014
Comme promis, voici mes photos de la nuit du 02 au 03 Août.
J'étais rentré de ma chasse de la veille depuis quelques heures, juste le temps de traiter mes photos et de poster mon récit, je matte un coup les radars avant d'aller me coucher vers 2h du mat, et je vois une cellule qui semble assez virulente se former au large de Vitrolles.
Je sors la tête par la fenêtre et je vois des flash bien rapprochés au loin.
Je prends donc la décision malgré ma fatigue avancée de repartir chasser cette 2eme vague, et je ne vais pas le regretter.
Mon target : La route de la Gineste qui relie Cassis à Marseille, cela s’avérera être un très bon choix car la pluie reste tout juste en marge même si je prends quelques gouttes et de belles bourrasques de vent par moments. C'est un peu loin mais le côté pluvieux m'aurait de toutes façon empêché de m'approcher beaucoup plus, et ce spot avec vue sur Marseille est très sympathique.
Au fur et à mesure que je m'approche, la fréquence des flash et les intras qui zèbrent le ciel me rappellent la grosse dégradation de la nuit du 27 au 28 juillet de l'année dernière. En effet, une fois arrivé sur place je découvre une ambiance complètement démente face à cette cellule stroboscopique. Une pile électrique survoltée qui balance autant de foudre que d'intras.
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Difficile de choisir le cadrage, la foudre tape sans cesse à l'angle de la colline, mais de temps en temps, des coups de foudre superbes s'abbattent derrière Marseille de l'autre côté, je n'ai pas fait que des bons choix et j'en ai raté de très beaux.
Heureusement, celui-là est dans la boite ^_^
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Ainsi que son copain avec son impact visible (celui-ci j'ai bien failli le louper, j'allais changer de cadrage quand il est tombé)
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L'amas de cellules est en plein sursaut d'activité, des formes complètement folles font leurs apparition comme ce triple simultané
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Je vous enquille un intra pour pas faire de jaloux ^^
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Progressivement, la cellule qui aborde Marseille est de moins en moins active, mais je découvre sous les incessantes illuminations des bases bien sombres et quelque chose qui semble enormément plus actif derriere la montagne. La structure a l'air très belle mais elle est un peu masquée.
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Et là, je réalise qu'en réalité, ce n'est même pas cette cellule là la plus active, mais celle qui se trouve derrière en pleine mer. Lorsque je l'aperçois entre les montagnes, la structure me semble complètement folle. Je décide de rebrousser chemin sur la route de la Gineste pour me placer au début de celle-ci, coté Cassis avec vue sur la mer.
Dès les premiers impacts, je crois deviner un arcus, et dès la première photo, le doute n'est plus permis. Un arcus magnifique est en train d'évoluer plein est.
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Voilà une chose à rayer sur ma liste, moi qui n'avais jamais vu clairement d'arcus, notamment de par leur rareté sur la Provence, c'est chose faite.
L'activité la-dessous est toujours très impressionnante. Certaines de mes photos sont carrément cramées et irrécupérables à cause des spiders qui se produisent au dessus de ma tête, alors que d'autres sont un peu trop sombre avec exactement les mêmes réglages, je ne sais plus ou donner de la tête.
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Comme vous pouvez le constater, il s'en passe des choses à l'avant de cet arcus en 20 secondes !!
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Sur la photo au dessus, on a eu droit en 20sec à 7 impacts, (peut-être 8 mais pas sur), un intra à l'avant de l'arcus, et encore 2 autres impacts tout à droite de la photo, mais j'ai préféré la croper car d'un point de vue esthétique c'était trop loin pour l'apprécier en plein cadre. Ce qui nous fait un minimum de 9 impacts de foudre en 20 secondes, rien qu'en comptant ce qui était dans le cadre. Ceci illustre bien l'activité électrique tout à fait exceptionnelle de cette cellule.
Un rideau très épais se met en place à l'arrière de l'arcus, ça doit être un véritable déluge sur la mer
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Un petit regret pour celui-ci. Il a beau taper dans le cadre, j'aurais bien aimé l'avoir en entier.
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La flotte commence à devenir sévère
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Après ce cliché, je vous épargne les suivants qui sont bien moins beaux car noyés par les précipitations. D'ailleurs je commence également à me faire noyer.
Je pars le plus vite possible pour doubler la cellule et l'attendre sur la route des crêtes à La Ciotat, mais arrivé là haut, brouillard et impacts trop proche du sémaphore pour se poster sans risque. De toutes façons la pluie forte est toujours là, je décide même si je n'y crois pas trop d'aller me poster à la collégiale de six-four, et j'avais raison de ne pas y croire.
La flotte arrive en même temps que moi, Hélène et Didier croient me voir passer quand je monte au sommet du spot sans que je les vois, mais ne sachant pas que j'allais traîner par là ils ont juste cru à quelqu'un qui me ressemblait et ne sont pas venu me saluer :p
Là haut 3 autres chasseurs, je fais la connaissance d'Olivier Marciot, on discute un moment mais la cellule dont le postérieur est très imposant ne nous offre plus rien de valable à se mettre sous la dent.
Vers 7h20 je repars chez moi, en luttant un peu pour ne pas m'endormir sur la fin du trajet. Arrivé à bon port, dodo à 8h, réveil à midi, ça fait mal mais aucun regret pour cette nuit d'exception. Tout ce que je n'ai pas eu dans le boitier, je l'ai dans la tête et c'était vraiment, vraiment un spectacle magnifique à vivre. C'est le plus important.