Je trouve enfin le temps de poster mon rapport de chasse du 30 Juin 2012, alors que j'étais parti en direction de Saint-Nizier-sous-Charlieu près de Roanne dans le nord de la Loire (42).
Cette journée de chasse aura été très très compliquée, à cause de l'aspect totalement imprévisible des orages. La quasi totalité des orages de l'après midi ont évolué en supercellules ou ont tenté des amorces supercellulaires.
Arrivé à 15h00 sur le spot, avec un ciel bleu intense sur ma position. Derrière moi sur le Lyonnais, une convection profonde avec des congestus bien grassouillets. En face de moi, au loin sur le Puy-de-Dôme, la convection démarre également en étant moins impressionnante mais la vraie différence est que des orages éclatent en dessous.
Le temps passe, il est 17h00, je m'inquiète de la direction du flux. Les orages prennent une direction trop axée Nord, et je risque de tout manquer. Je reprend alors la route et vais me positionner légèrement plus haut dans la Saône-et-Loire à proximité de Paray-le-Monial.
Arrivé sur le nouveau spot improvisé, je remarque que j'ai déjà loupé une belle salve orageuse. Pas d'inquiétude, le radar de précipitations m'indique que de nombreux orages se forment encore au sud.
18h00, l'arrivée des premières choses intéressantes. Le ciel devient très menaçant, à la limite du stressant. Les cellules commencent à éclater partout, et sans prévenir. Des bases noires apparaissent continuellement alors qu'au même moment d'intenses rideaux tombent littéralement du ciel.
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Les cellules tardent à arriver, mais une fois là, elles prennent une vitesse démentielle. Des mammatus discrets mais bien présents carrément sous les bases ( je ne parle pas des enclumes ):
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Une cellule très violente m'arrive dessus, et toujours pas de coup de foudre. Seulement des intras, donnant un roulement de tonnerre très préoccupant. Je décide alors de passer en mode vidéo. Elle ne sera pas assez bonne pour que je la mette en ligne, mais je vous fait quand même voir une photo issue de la capture vidéo, montrant le rideau de grêle monstrueux qui se dressait devant moi:
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Je rentre dans la voiture, les grêlons commencent à tomber avec des rafales de vent. Diamètres des grêlons: légèrement supérieur à 2 cm. Rien de méchant.
La cellule passe, les précipitations s'arrêtent presque nettes, et les positifs commencent à tomber à l'arrière, mais la quasi totalité tombent hors cadre.
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19h30 environ, la lignée d'orages se décale peu à peu à l'est, et j'hésite à revenir sur mon spot initial. Le temps de la réflexion, et je vois une énorme cellule en provenance de Clermont-Fd remonter sur Roanne. Je démarre la voiture et fonce sur le spot.
Mon manque de réactivité m'aura fait louper un orage démesuré. Alors que le soleil n'était pas encore couché, un arcus aura fait tomber la nuit noire sur le secteur, m'obligeant à rouler en feux de route.
Des rafales de vent violentes mais je n'ai pas de valeur à vous donner, des grêlons qui font un bruit désagréable sur le pare-brise, et puis plus rien, le calme plat.
J'ai appris plus tard que cette cellule aura lancé des cailloux de 9cm de diamètre dans son sillage...... Après avoir entendu ça, je ne sais pas si je dois être triste ou heureux d'avoir loupé cette cellule de quelques minutes !
De retour sur mon spot de Saint-Nizier.
Une nouvelle cellule éclate devant moi, et amorce tout de suite une structure supercellulaire.
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Le temps passe et la supercellule se confirme. L'orage rotatif se renforce en approchant de ma position, je décide de passer en mode vidéo.
L'enclume démesurée du système se trouve au dessus de ma tête. J'entends le tonnerre des intras qui se fait de plus en plus pressant. La lumière ambiante offre un spectacle vraiment excellent.
20h50, je remarque pour la première fois quelque chose qui me fou la chair de poule. Un puissant soufflement en provenance du ciel. Pas d'avions, ni aucune autre machine susceptible de faire un tel bruit. Je comprend alors que cette véritable soufflerie provient en fait de la terrible enclume au dessus de ma tête. C'était très impressionnant, vraiment.
Quelques minutes plus tard, les impacts commencent à tomber à l'extérieur de la zone "active" de la supercellule, sur la gauche. Un éclair à quelques kilomètres, un nouveau à moins d'un kilomètre, et enfin un dernier impact à moins de 100 mètres de ma position sur le sommet d'une grue. C'est le coup de grâce, je plie le matériel en estimant le danger trop conséquent.
Voici ce que donne un des impacts de foudre issu de ma capture vidéo. La qualité n'est donc pas là, mais il a bien piqué !
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Je vous incite enfin à regarder la vidéo que j'ai chargé sur Youtube, en HD bien entendu.
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http://www.youtube.com/watch?v=pACsbJJUzCELe tonnerre se fait plus pressant à partir de de 5:30 .
A 6:48 , un bel impact ramifié à quelques kilomètres à peine de ma position dans un fracas de tonnerre, avec l'arrivée de la pluie.
A 7:40 , un nouvel impact de foudre à moins d'un kilomètre, mais hors cadre.
A 9:03 , un dernier impact extrêmement proche à moins de 100 mètres tombe au sommet d'une grue, me faisant abréger la vidéo.
